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Ecrire à dimension des montagnes, des papillons et des étoiles.
juil. 4, 2016
L’édifice d'un être travaille au fil des rencontres. Tout comme une montagne, le sujet est le lieu d'une convergence et d'une divergence de lignes de forces qui lui confèrent son style, sa faune et sa flore. Tout être est une petite planète qui se peuple et se dépeuple. Je ne cesse de devenir avec les chants du monde, de glisser mon rythme dans ses rythmes. Si un pan de mon édifice reste stable en son organisation, ma mélodie de vie entre dans des variations, s'enrichit d'autres mélodies, mais peut aussi, à la suite de mauvaises rencontres, dramatiquement s’appauvrir et cesser de chanter.
« Je » suis le chant de la rivière qui s'assèche ou qui s'enchante selon les pluies et les floraisons. Je suis la terre qui souffre d'être ainsi trouée, violée, vidée de mes minéraux et de mon peuple, du tigre et de la girafe ...